Un drone espionne les fermiers australiens

Un association australienne a mis au point une surveillance par drone pour traquer et lutter contre la cruauté envers les animaux sur les propriétés privées.

poulets-australie

 

Animal Liberation utilise un drone équipé d’une puissante caméra au-dessus des fermes qui élèvent les poulets en plein air, les moutons et autres animaux pour dénoncer les mauvais traitements envers les animaux.

Apparemment, les fermiers ne peuvent rien faire contre cette surveillance, et bien sûr, l’association fait attention de ne pas enfreindre la loi sous peine de ne pas pouvoir donner suite lorsqu’ils détectent un problème.

 

Par exemple, si un producteur d’œufs assure que ses poulets sont élevés en plein air, l’association va aller vérifier si c’est vraiment le cas sans entrer sur la propriété. Autre exemple : si on voit que des moutons meurent de myase ou d’une autre maladie, on peut localiser la ferme par GPS et en notifier les Autorités.

En effet, si les fermiers sont censés faire des œufs de poules élevées en plein air, les poules doivent être en extérieur et bénéficier d’une alimentation saine, avoir de la lumière, de la poussière, de l’ombre, tout ce dont la volaille a besoin. Les consommateurs paient plus cher pour ces œufs. Il est normal que les fermiers aient quelques obligations supplémentaires. S’ils ne jouent pas le jeu, ils seront débusqués.

Le groupe a acheté un hexacoptère grâce aux dons publics.

Les fermiers de bonne foi ont reconnu qu’une alimentation saine était étroitement liée au bien-être des animaux. Ces mêmes fermiers de Nouvelles-Galles-Du-Sud ne tolèrent pas la cruauté envers les animaux.

Le drone ne fait pas que récupérer des preuves de cruauté envers les animaux. Il filme aussi des pratiques fermières légales qui risquent de ne pas plaire. Certaines activités perturbent les animaux, bien qu’elles soient légales, et ils tiennent à le montrer aux gens qui ne se rendent pas compte de certaines choses.

Le groupe a décelé d’horribles maltraitances d’animaux, comme dans un abattoir à Sydney où des dindes étaient violemment battues (images à l’appui).

Pour l’instant, ce qu’ils font est légal, mais cela va-t-il durer ? La législation risque d’évoluer.

Toujours est-il qu’une association de fermiers du Territoire du Nord a décrété que ce n’était pas normal et que les fermiers pourraient très bien descendre le drone s’ils le voyaient au-dessus de leurs terres, qu’ils sont assez grands pour savoir ce qui est bon pour leur bétail.

De son côté, Mark Pearson, directeur d’Animal Liberation, n’en démord pas. Et pour avoir vécu en Australie, je peux vous dire que les Australiens sont têtus quand il s’agit de l’écologie ou du bien-être des animaux.

Source : The Sydney Morning Herald

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